« Dans les reflets filmés de l’eau du canal de l’Atalante, Frédo pouvait y lire la bonté de l’homo-réalisateur qui recréait tel un démiurge, la vie, le temps d’une œuvre animée, et qui se penchait sur celle-ci avec une infinie bonté...
Dans les pages de ce film, on ne se reconnaissait pas dans un héros mais dans les vies complémentaires de tous les antagonistes... »

Cet extrait de La queue du chat sur le tourne-disque nous apporte une clé pour comprendre ce roman ainsi que son personnage central. Nous suivons les pérégrinations de Frédo, ancien danseur contemporain, rêveur attachant, un aquaboniste se laissant porter par les événements.
Avec sa quarantaine, il trimbale son spleen de danseur inachevé, son non plan de carrière dans une palette d’émotions voisines des films en noir en blanc de son adolescence. Les couleurs et les sons de son road movie, sont plus proches de la palette grise d’Alexandre Trauner que de la joie de vivre que ceux qu’il côtoie lui prête.